JARDINS DE SOIN

JARDINS DE SOIN

JEANNE CALMENT
CANDELYS
JARDIN DES VENTS
LE LAC
MONTFAVET
NOISY LE ROI

‘ Possédant des vertus thérapeutiques par leur simple présence ‘1  les jardins sont des médiateurs d’exception pour des personnes ayant des handicaps mentaux ou physiques, séjournant de manière prolongée ou définitive dans des établissements hospitaliers, para-hospitaliers ou carcéraux. 
Ils permettent de sortir du rappel constant de la maladie ou du handicap.

La jouissance d’un environnement extérieur ‘naturel’, le jardinage,  la vue sur la nature, ont des effets bénéfiques avérés sur nombre de patients en convalescence, atteints de différentes maladies ou handicaps : la qualité du sommeil, l’appétit, la pression sanguine, l’assimilation de la vitamine D, la prise de médicaments, les fonctions cognitives et la capacité d’attention.
L’exposition à Mycobacterium vaccae, «bactérie du bonheur» présente dans la terre, active la production de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Elle fonctionnerait comme antidépresseur et jouerait un rôle dans l’immunothérapie.
Les répercussions sont bien évidemment mesurées sur la santé et la qualité de la pratique du corps médical et soignant au sein d’établissements où les conditions de travail sont de plus en plus exigeantes.

Univers, à la fois clos et ouverts au monde, ce sont des lieux où les relations s’équilibrent, l’appréhension du temps se modifie, des situations de bien être se mettent en place.
Ils permettent d’établir une perméabilité nécessaire au sein des établissements, d’entrer en résonance avec la nature et l’environnement. 
Ce sont des Jardins à contempler, à vivre, pour se nourrir, pour se soigner, pour s’aimer, concernant chaque usager, le soigné, le soignant, les familles, les proches, les intervenants ; des jardins pour tisser des liens entre les différentes générations et cultures ; pour partager et transmettre des savoirs.

Et c’est grâce à l’ambition plurielle qui renvoie à la fois à l’architecture et au mouvement, à la botanique et à la biodiversité, à la fonctionnalité et aux pratiques d’accompagnement, à la connaissance des pathologies, capacités et besoins de chacun, à l’écoute d’une humanité vulnérable, que le jardin va devenir hospitalier.
Il entre alors dans sa propre définition.

A travers tous ses possibles on peut y expérimenter un rapport au soin, au corps, à la relation, au jeu, à l’art, à la création, à la culture, à la nature nourricière.
La continuité dans l’espace et dans le temps, mais également une diversité faite de singularités et de contrastes, permet à chacun d’y exprimer son langage, bâtir son monde et vivre sa propre vie.
La relation peut s’y épanouir.
Et lorsqu’une activité y a lieu, la créativité des soignants et des soignés est requise pour la propulser, souvent à travers le plaisir ou le jeu, vers son intention et au delà parfois vers ce qui se crée naturellement hors de toute posture figée.

Ces jardins, dit à but thérapeutique, portent en eux la quintessence des jardins où chaque intention est rendue plus sensible.

  1. ANDRE, CH. 2012, Notre cerveau a besoin de nature, Cerveau & Psycho,n°54 novembre-décembre, pp. 12-13.

‘ Possédant des vertus thérapeutiques par leur simple présence ‘1  les jardins sont des médiateurs d’exception pour des personnes ayant des handicaps mentaux ou physiques, séjournant de manière prolongée ou définitive dans des établissements hospitaliers, para-hospitaliers ou carcéraux. 
Ils permettent de sortir du rappel constant de la maladie ou du handicap.

La jouissance d’un environnement extérieur ‘naturel’, le jardinage,  la vue sur la nature, ont des effets bénéfiques avérés sur nombre de patients en convalescence, atteints de différentes maladies ou handicaps : la qualité du sommeil, l’appétit, la pression sanguine, l’assimilation de la vitamine D, la prise de médicaments, les fonctions cognitives et la capacité d’attention.
L’exposition à Mycobacterium vaccae, «bactérie du bonheur» présente dans la terre, active la production de sérotonine et de dopamine dans le cerveau.Elle fonctionnerait comme antidépresseur et jouerait un rôle dans l’immunothérapie.
Les répercussions sont bien évidemment mesurées sur la santé et la qualité de la pratique du corps médical et soignant au sein d’établissements où les conditions de travail sont de plus en plus exigeantes.

Univers, à la fois clos et ouverts au monde, ce sont des lieux où les relations s’équilibrent, l’appréhension du temps se modifie, des situations de bien être se mettent en place.
Ils permettent d’établir une perméabilité nécessaire au sein des établissements, d’entrer en résonance avec la nature et l’environnement. 
Ce sont des Jardins à contempler, à vivre, pour se nourrir, pour se soigner, pour s’aimer, concernant chaque usager, le soigné, le soignant, les familles, les proches, les intervenants ; des jardins pour tisser des liens entre les différentes générations et cultures ; pour partager et transmettre des savoirs.

Et c’est grâce à l’ambition plurielle qui renvoie à la fois à l’architecture et au mouvement, à la botanique et à la biodiversité, à la fonctionnalité et aux pratiques d’accompagnement, à la connaissance des pathologies, capacités et besoins de chacun, à l’écoute d’une humanité vulnérable, que le jardin va devenir hospitalier. Il entre alors dans sa propre définition.

A travers tous ses possibles on peut y expérimenter un rapport au soin, au corps, à la relation, au jeu, à l’art, à la création, à la culture, à la nature nourricière.
La continuité dans l’espace et dans le temps, mais également une diversité faite de singularités et de contrastes, permet à chacun d’y exprimer son langage, bâtir son monde et vivre sa propre vie.
La relation entre les patients, résidents, soignés et soignant va s’y épanouir.
Et lorsqu’une activité y a lieu, la créativité des soignants et des soignés est requise pour la propulser, souvent à travers le plaisir ou le jeu, vers son intention et au delà parfois vers ce qui se crée naturellement hors de toute posture figée.

Ces jardins, dit à visée ou intention thérapeutique, portent en eux la quintessence des jardins où chaque intention est rendue plus sensible.

  1. ANDRE, CH. 2012, Notre cerveau a besoin de nature, Cerveau & Psycho,n°54 novembre-décembre, pp. 12-13.
 REFLEXIONS PARTICULIERES
  • Etre dans un processus de création, d’innovation, à la recherche de solutions simples et uniques.
  • Un plan clair, structuré par les cheminements qui organisent le mouvement, sans impasse, qui ménagent un rythme :
    • des limites, qui agissent comme une couture qui réunit plutôt qu’une barrière qui sépare.
    • des zones de transitions où l’on s’accoutume, qui donnent envie d’entrer, de sortir, de passer d’un espace à un autre.
    • des noeuds, éléments ponctuels, jonctions où l’on prend des décisions.
    • des points de repères qui permettent à l’usager de se situer (de façon relative) et de s’orienter dans l’espace.
  • Articuler les usages privatifs, publics et intimes à toutes les échelles par une programmation hybride. Créer différents espaces de kinésithérapie si nécessaire, d’activités physiques, ludiques, de recueil…
  • Le jardin s’adapte permettant à des personnes souffrant de troubles moteurs, cérébraux, psychiques, psychiatriques d’en jouir en confiance, de pratiquer le jardinage selon ses envies, d’en garantir l’accessibilité et la sécurité.
  • La noblesse et la résistance des matériaux,  l’ergonomie des éléments de vie, de plaisir, de jeux, de travail sont des paramètres  structurants le projet.
  • L’attention est portée à  des situations de confort, de bien être, de joie, associant les usages programmés et les pratiques spontanés
  • Equilibrer l’espace grâce aux plantes qui en sont la structure principale. Les plantations diverses, proportionnées, en strates, sont adaptées au climat, au sol, aux usagers… Les pratiques culturales sont innovantes et durables. La gestion de l’eau, des énergies et l’agradation des sols sont des points majeurs à étudier.
  • Sectoriser les espaces à créer pour phaser la construction et les demandes de subventions si nécessaire.
  • Explorer les relations avec les entités susceptibles d’apporter une aide à la réflexion, au financement…
  • Développer tous les partenariats possibles (professionnels du paysage, CAUE, lycée horticoles, pépinières, AFDAIM…)
  • Insérer le projet dans le contexte économique et social de la région (activités transgénérationnelles, développement d’activités conjointes et complémentaires en lien avec la culture régionale, artisanat local, agriculture locale…)
 REFLEXIONS PARTICULIERES
  • Etre dans un processus de création, d’innovation, à la recherche de solutions simples et uniques.
  • Un plan clair, structuré par les cheminements qui organisent le mouvement, sans impasse, qui ménagent un rythme :
    • des limites, qui agissent comme une couture qui réunit plutôt qu’une barrière qui sépare.
    • des zones de transitions où l’on s’accoutume, qui donnent envie d’entrer, de sortir, de passer d’un espace à un autre.
    • des noeuds, éléments ponctuels, jonctions où l’on prend des décisions.
    • des points de repères qui permettent à l’usager de se situer (de façon relative) et de s’orienter dans l’espace.
  • Articuler les usages privatifs, publics et intimes à toutes les échelles par une programmation hybride. Créer différents espaces de kinésithérapie si nécessaire, d’activités physiques, ludiques, de recueil…
  • Le jardin s’adapte permettant à des personnes souffrant de troubles moteurs, cérébraux, psychiques, psychiatriques d’en jouir en confiance, de pratiquer le jardinage selon ses envies, d’en garantir l’accessibilité et la sécurité.
  • La noblesse et la résistance des matériaux,  l’ergonomie des éléments de vie, de plaisir, de jeux, de travail sont des paramètres  structurants le projet.
  • L’attention est portée à  des situations de confort, de bien être, de joie, associant les usages programmés et les pratiques spontanés
  • Equilibrer l’espace grâce aux plantes qui en sont la structure principale. Les plantations diverses, proportionnées, en strates, sont adaptées au climat, au sol, aux usagers… Les pratiques culturales sont innovantes et durables. La gestion de l’eau, des énergies et l’agradation des sols sont des points majeurs à étudier.
  • Sectoriser les espaces à créer pour phaser la construction et les demandes de subventions si nécessaire.
  • Explorer les relations avec les entités susceptibles d’apporter une aide à la réflexion, au financement…
  • Développer tous les partenariats possibles (professionnels du paysage, CAUE, lycée horticoles, pépinières, AFDAIM…)
  • Insérer le projet dans le contexte économique et social de la région (activités transgénérationnelles, développement d’activités conjointes et complémentaires en lien avec la culture régionale, artisanat local, agriculture locale…)